Une peine de 25.000 euros d'amende a été requise jeudi à Nice à l'encontre de l'ex-président du Front National Jean-Marie Le Pen, pour avoir qualifié la présence des Roms "d'urticante" et "odorante", dans un discours en 2013.
M. Le Pen, qui était jugé pour provocation à la haine et à la discrimination ethnique, avait tenu ces propos le 4 juillet 2013, lors d'un discours d'investiture de la candidate niçoise du Front National à Nice.
Outre la peine d'amende, le procureur a requis la publication du jugement dans les médias qui avaient à l'époque cité ses propos.
Trois associations s'étaient constituées parties civiles dont SOS Racisme et la Ligue des droits de l'Homme. "Il décrit les Roms avec une image dégradante mais surtout qui incite à la haine en les comparant à des punaises qui vont envahir la Côte d'Azur", a souligné l'avocate de SOS Racisme Me Patricia Suid.
L'avocat de Jean-Marie Le Pen, Me Frédéric Joachim, a tenté de faire valoir l'immunité parlementaire de son client, député européen, avant de quitter la salle d'audience lorsque le tribunal a abordé le fond du dossier.
"J'ai quitté l'audience, c'est un geste qui est symbolique, qui est assez fort je pense et qui sera dorénavant celui de la défense de Jean Marie Le Pen dans toutes ses affaires tant que les tribunaux s'entêteront à ne pas respecter les procédures et tant que cette espèce de pensée unique continuera à régner de la sorte", a-t-il ensuite justifié.
Le jugement doit être rendu le 7 avril.
Mercredi dernier à Paris, une peine d'amende d'au moins 30.000 euros a été requise contre M. Le Pen pour "contestation de crime contre l'Humanité" pour avoir un nouvelle fois qualifié les chambres à gaz de "détail" de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale.