Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a mis en garde dimanche contre une dégradation de la sécurité en Libye en l'absence d'une solution politique à la crise que traverse ce pays.
"Si les choses ne progressent pas sur le plan politique, la crise humanitaire s'aggravera et les atteintes à la sécurité, y compris les attaques de Daech (acronyme en arabe du groupe Etat islamique, EI) se multiplieront et gagneront du terrain", a déclaré M. Ban à l'occasion d'une visite en Algérie, pays voisin de la Libye qui a accueilli ces derniers mois des négociations entre représentants des principaux groupes libyens pour favoriser un règlement politique.
Le secrétaire général de l'ONU a fait état d'"informations alarmantes (en provenance de Libye) sur la pratique d'actes graves qui pourraient constituer des crimes de guerre".
"Tous les acteurs extérieurs doivent user de leur influence pour calmer la situation" en Libye, qui lui inspire "une profonde inquiétude", a-t-il précisé.
Depuis la chute de son dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est en proie au chaos, divisée entre deux gouvernements rivaux, déchirée par les violences entre factions armées, une instabilité dont profite l'EI pour étendre son influence.
Les Occidentaux, inquiets de l'implantation de l'EI, se disent prêts à contribuer au rétablissement de la sécurité en Libye à condition qu'un gouvernement d'union nationale en fasse la demande. Mais la mise en place de ce gouvernement, soutenu par l'ONU, se fait attendre.