La directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, a salué jeudi dans un communiqué l'offensive menée par l'armée syrienne pour tenter de reprendre la cité antique de Palmyre à l'organisation Etat islamique, qui en a détruit de nombreux vestiges.
"Depuis un an, le saccage de Palmyre est le symbole du nettoyage culturel qui sévit au Moyen-Orient", a souligné Mme Bokova, qui "salue" la prise de contrôle du site archéologique de Palmyre, "ville martyre inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco".
Appuyée au sol par ses alliés - le Hezbollah libanais et les forces spéciales russes - l'armée syrienne, également soutenue par l'aviation russe, est entrée dans la cité de Palmyre dans l'est de la Syrie pour en expulser l'EI, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) et une source militaire syrienne.
Ces forces prorégime ont pris le contrôle d'une partie de la Vallée des tombeaux, selon la source militaire. Mais elles avancent "lentement en raison des mines" plantées par les jihadistes, a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.
Depuis qu'il a conquis Palmyre, l'EI y a détruit des trésors archéologiques, comme le célèbre Arc de Triomphe, symboles de l'essor de cette ville vieille de plus de 2.000 ans.
"La destruction des temples de Baal Shamin et de Bel, des tours funéraires et de l'arc de Triomphe sont des pertes immenses pour le peuple syrien et pour le monde", a rappelé la directrice générale de l'Unesco.
Soulignant que "la destruction délibérée du patrimoine est un crime de guerre", Mme Bokova a assuré que l'Unesco "mettra tout en oeuvre pour documenter ces dommages afin que ces crimes ne restent pas impunis".
A cette fin, l'organisation onusienne "se tient prête à se rendre rapidement sur place aux côtés des responsables des antiquités syriennes, dès que les conditions de sécurité le permettront, pour une mission d'évaluation des dommages et de protection du patrimoine inestimable de la ville de Palmyre", a-t-elle dit.