La mission de l'ONU au Soudan du Sud réclame la libération de ses 12 contractuels enlevés

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La chef de la mission de l'ONU au Soudan du Sud (UNMISS) a appelé vendredi à la libération immédiate de ses douze contractuels enlevés par des rebelles et souligné que leur capture pouvait constituer un crime de guerre.

"J'insiste sur le fait que la prise en otage de personnels de l'UNMISS équivaut à une attaque contre l'ONU", a déclaré Margrethe Loj dans un communiqué.

"De telles attaques contre les Casques Bleus et tout autre personnel (de l'ONU) peuvent constituer un crime de guerre", a-t-elle ajouté.

Une centaine de rebelles lourdement armés ont enlevé lundi 30 membres de l'UNMISS alors qu'une guerre civile oppose depuis près de deux ans le gouvernement sud-soudanais du président Salva Kiir à une rébellion dirigée par l'ex vice-président Riek Machar.

Dix-huit Casques bleus originaires du Bangladesh ont ensuite été libérés, mais 12 contractuels sud-soudanais sont encore aux mains des rebelles.

Le rapt s'est déroulé sur le Nil, au nord de la ville de Malakal, visant une barge transportant du carburant pour des Casques bleus.

L'armée gouvernementale sud-soudanaise avait affirmé jeudi que la barge transportait du carburant et du "ravitaillement" destiné au général rebelle Gabriel Tanginya, un puissant chef de guerre de la région pétrolifère du Nil supérieur (nord-est).

Mme Loj a rejeté ces accusations, en assurant que "toute la cargaison de carburant était destinée à réapprovisionner la base de l'UNMISS".

L'ONU avait déjà appelé jeudi M. Machar à "prendre ses responsabilités" et à "maintenir son engagement auprès des Nations unies pour qu'ils soient libérés sans encombre".

Le Soudan du Sud a proclamé son indépendance en juillet 2011, avant de replonger en décembre 2013 dans la guerre en raison de dissensions politico-ethniques, alimentées par la rivalité entre MM. Machar et Kiir.

Quelque 12.500 soldats et policiers ont été déployés par les Nations unies dans le plus jeune pays du monde, où les combats et les massacres ont provoqué une grave crise économique et humanitaire, et déplacé plus de 2,2 millions de personnes.