Manuel Valls a salué mardi la "ferme et belle" décision de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) déboutant le polémiste français Dieudonné, qui contestait sa condamnation pour avoir fait monter sur scène le négationniste Robert Faurisson.
"Ferme et belle décision de la CEDH: nul ne peut se cacher derrière la liberté d'expression pour se livrer à l'antisémitisme, à la haine", a déclaré le Premier ministre dans un tweet signé de ses initiales, indiquant ainsi qu'il l'a personnellement rédigé.
Dieudonné a été débouté mardi par la CEDH au motif qu'elle ne protégeait pas "les spectacles négationnistes et antisémites".
La Cour, dont la décision est définitive, a estimé qu'en faisant monter sur scène le négationniste Robert Faurisson, Dieudonné ne s'était pas livré à "un spectacle (...), même satirique ou provocateur" mais à "une démonstration de haine et d'antisémitisme", ainsi qu'à une "remise en cause de l'Holocauste".
"Travestie sous l'apparence d'une production artistique", la démonstration de haine à laquelle s'est livrée le polémiste "est aussi dangereuse qu'une attaque frontale et abrupte" contre l'Holocauste et les juifs, a jugé la CEDH.
Dieudonné M'Bala M'Bala avait saisi les juges européens en faisant valoir une atteinte à sa liberté d'expression, en raison d'une amende de 10.000 euros qui lui avait été infligée par la justice française pour "injure" à caractère racial.
Le polémiste avait été condamné pour son spectacle du 26 décembre 2008 au Zénith de Paris. Ce soir-là, il avait convié sur scène Robert Faurisson, l'avait fait applaudir par le public et lui avait fait remettre un "prix de l'infréquentabilité" par un comparse déguisé en déporté juif.