Le président iranien Hassan Rohani a condamné les attentats en France en les qualifiant de "crimes contre l'humanité" et a reporté sa tournée en Italie et en France qu'il devait entamer ce samedi.
"Au nom du peuple iranien, qui a été lui-même victime du terrorisme, je condamne avec vigueur ces crimes contre l'humanité et présente mes condoléance au peuple français endeuillé et au gouvernement", a écrit le président Rohani dans un message adressé au président français François Hollande, selon l'agence officielle iranienne Irna.
Un peu plus tard, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a annoncé à la télévision d'Etat que M. Rohani avait reporté sa tournée en Italie, au Vatican et en France qu'il devait entamer ce samedi.
M. Zarif a précisé qu'il a décidé de se rendre ce samedi à Vienne pour "participer à la réunion sur la Syrie pour parler de la lutte contre Daech (acronyme arabe de l'organisation jihadiste Etat islamique, ndlr) et l'extrémisme" et qu'il faut "utiliser l'occasion créée par ces crimes pour une coordination internationale" contre le terrorisme et notamment l'EI.
Initialement, M. Zarif ne devait pas se rendre à Vienne.
"Les événements de Paris montrent une nouvelle fois que le terrorisme et l'extrémisme sont une menace internationale et une coopération internationale est nécessaire pour lutter contre ce phénomène. La République islamique d'Iran participera activement à cette lutte", a ajouté" M. Zarif.
"Les actions terroristes sont condamnables sous toutes leurs formes (...) ce danger ne se limite pas à notre seule région (Proche-Orient, ndlr) et pour cette raison il ne faut pas que cette lutte se limite à notre région", a-t-il ajouté.
L'Iran qui soutient le régime du président syrien Bachar al-Assad, affirme que la priorité pour mettre fin à la guerre en Syrie, qui dure depuis plus de quatre ans et a fait plus de 250.000 morts, est de lutter contre les groupes terroristes, notamment l'organisation de l'Etat islamique et le Front al-Nosra (branche syrienne d'al-Qaïda).
Il soutient qu'il est nécessaire de renforcer le pouvoir syrien dans cet objectif.
"Nous devons tous nous concentrer sur la lutte contre Daech et le terrorisme pour régler ce problème mondial", a ajouté M. Zarif.