Crimes de guerre: 6 Serbes bosniens arrêtés pour la mort de 300 civils musulmans et croates

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La police bosnienne a arrêté mercredi cinq anciens officiers des forces serbes de Bosnie et un ex-responsable politique pendant le conflit intercommunautaire (1992-95) soupçonnés d'implication dans la mort de 300 civils musulmans et croates.

"Ces personnes sont soupçonnées d'avoir mis en oeuvre, en tant que hauts responsables militaires -- commandants de brigades et de bataillons --, l'expulsion d'environ 5.000 civils musulmans et croates de Kotor-Varos (nord)", a indiqué le parquet dans un communiqué.

"Au moins 300 personnes ont été tuées" dans le cadre de ces opérations qui se sont traduites également par des actes de "torture, de viols, d'incarcérations et de pillages", selon la même source.

Ces crimes ont été commis notamment en 1992, durant les premiers mois du conflit.

Des responsables de la 22e Brigade d'infanterie des forces serbes de Bosnie pendant le conflit figurent parmi les suspects arrêtés, notamment Bosko Peulic, qui était son commandant, et Slobodan Zupljanin, qui était à la tête d'un bataillon.

Les deux hommes avaient déjà été appelés à la barre, devant le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) à la Haye, mais pour témoigner dans d'autres procès, dont celui de Ratko Mladic, chef militaire des Serbes de Bosnie pendant le conflit, qui est toujours jugé.

Dedeljko Djekanovic, président à l'époque d'un "état-major de crise" de la municipalité de Kotor-Varos, une structure civile, a également été arrêté.

Il s'agit d'un dossier qui a été transféré à la justice bosnienne par le parquet du TPIY.

Les anciens hauts responsables accusés de crimes de guerre dans l'ex-Yougoslavie sont jugés par le TPIY. Les tribunaux locaux sont autorisés par ce tribunal international à juger les affaires de moindre importance.

La guerre de Bosnie a fait quelque 100.000 morts et environ deux millions de réfugiés et de déplacés dans un pays qui compte aujourd'hui 3,8 millions d'habitants.