Il s'agit de la première apparition publique depuis octobre de Choi Soon-Sil, appelée par la presse "Raspoutine au féminin" à cause de son emprise sur la présidente Park Geun-Hye, désormais destituée.
Le visage caché par un masque chirurgical et des lunettes à monture noire, Mme Choi a été conduite de sa cellule jusqu'à la Cour du district central de Séoul par bus spécial.
Sur les images diffusées par la télévision, elle est apparue menottes aux poignets, vêtue de l'uniforme bleu gris des détenus, un numéro sur la poitrine.
Mme Choi, 60 ans, est accusée de fraude et d'abus de pouvoir, en relation aux "dons" conséquents versés par des conglomérats sud-coréens à deux fondations douteuses sous son contrôle.
L'amie de 40 ans de Mme Park est accusée de s'être servie de son influence sur la présidente pour extorquer des millions de dollars aux groupes industriels en question.
Mme Park est accusée par le parquet de complicité avec son amie, ce qui lui a valu d'être destituée le 9 septembre par l'Assemblée nationale.
La motion de destitution doit encore être validée par la Cour constitutionnelle, qui dispose pour trancher d'un délai de 180 jours.
Lors de sa dernière apparition publique pour répondre à une convocation du parquet, en octobre, Mme Choi avait perdu une chaussure Prada dans la mêlée médiatique et celle-ci avait été photographiée à l'envi.
Elle n'était pas obligée de se présenter devant la Cour lundi pour cette audience largement procédurale consacrée aux préparatifs de son procès.
Mais son avocat, Lee Kyung-Jae, a dit qu'elle s'était portée volontaire pour comparaître.
"Elle a exprimé sa volonté de participer avec sincérité à ce procès", a déclaré M. Lee, cité par l'agence Yonhap.
Mme Choi a été critiquée pour son refus d'être entendue par une commission d'enquête parlementaire sur le scandale.
Mme Park est également accusée d'avoir ordonné à ses collaborateurs de transmettre des documents officiels à son amie, qui n'avait ni fonction officielle ni les autorisations de sécurité nécessaires.
Mme Choi est accusée de s'être mêlée des affaires de l'Etat, jusqu'à avoir eu son mot à dire sur les nominations au sommet du pouvoir.