L'exécutif gabonais a dénoncé mardi "l'inclinaison à la haine et la violence" et les "propos irresponsables" de l'opposant Jean Ping, qui a estimé que "tout peut être envisagé" pour continuer de contester la réélection du président Ali Bongo Ondimba.
"Ici et devant vous, je confirme que nous sommes parvenus au terme de notre démarche de légalité républicaine. Désormais, tout peut être envisagé. Plus que jamais, aucune option ne doit être écartée. Toutes les hypothèses sont sur la table", a déclaré M. Ping lundi devant ses partisans, selon la version du discours envoyé à l'AFP.
Ces propos ont bien été prononcés, a confirmé à l'AFP un porte-parole de M. Ping.
"Le gouvernement ne saurait accepter les propos irresponsables tenus par des acteurs politiques dont l'inclinaison à la haine et à la violence est devenue la seule motivation de l'engagement", a prévenu le ministre gabonais de l'Intérieur, Lambert-Noël Matha, dans un communiqué publié mardi par le quotidien l'Union.
"Le gouvernement prend à témoin la communauté nationale et internationale sur les risques de dérive que de tels propos pourraient entraîner", a ajouté M. Matha.
"Le gouvernement tient à rappeler avec fermeté que quiconque sortira de la légalité devra en répondre devant les instances judiciaires (...) le processus électoral est terminé, toutes les voies de recours ont été utilisées et épuisées", ajoute le communiqué.
La Cour constitutionnelle a validé la réélection du président Bongo le 23 septembre en déboutant Jean Ping, qui se proclame toujours "le président élu".
M. Ping invoque notamment le rapport des observateurs électoraux de l'Union européenne selon qui des "anomalies" "mettent en question" le résultat final de l'élection présidentielle du 27 août.