Au moins 27 soldats et miliciens prorégime ont été tués depuis jeudi soir dans des attaques du groupe jihadiste Etat islamique (EI) près de Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
L'EI avait repris le 11 décembre la ville antique de Palmyre, inscrite par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité, après en avoir été chassé en mars par les forces du régime appuyées par l'armée russe.
Le groupe essaye depuis de progresser dans la province de Homs, dont dépend Palmyre, profitant du déploiement des troupes du régime sur le front d'Alep, deuxième ville du pays qui vient de passer sous le contrôle total du gouvernement.
"Vingt-sept soldats de l'armée syrienne et combattants qui lui sont alliés ont été tués dans l'attaque lancée par l'EI contre plusieurs villages et localités (...) près de Jeb al-Jarrah, dans l'est de la province de Homs", a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Il a précisé que les villages et localités visés étaient habités en majorité par des alaouites, une minorité dont est issu le président Bachar al-Assad.
"Les affrontements ont commencé jeudi soir et se poursuivent", a précisé M. Abdel Rahmane.
L'objectif de l'EI est "d'encercler totalement une base militaire qui se trouve dans ce secteur et de couper sa route d'approvisionnement", a-t-il ajouté.
La base est située entre les villes de Palmyre et celle de Homs, plus à l'ouest.
L'EI avait pris une première fois le contrôle de Palmyre en mai 2015 et y avait détruit ou endommagé une partie des ruines antiques, avant d'en être chassé par les forces du régime et l'armée russe.
Lundi déjà, au moins 20 soldats et miliciens prorégime avaient été tués dans une série d'attaques de l'EI contre la base aérienne.