L'Union africaine (UA) a souhaité "un processus électoral apaisé et consensuel" en République démocratique du Congo, sans avancer de date alors que l'échéance du 31 décembre retenue il y a encore quelques jours par les Nations unies est devenue impossible à tenir.
L'UA s'est exprimée sur la crise politique congolaise au terme d'une visite de trois jours à Kinhasa du président de la commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat.
"Conformément à la Constitution et à l’accord du 31 décembre 2016, le président de la Commission de l’UA a fortement encouragé tous ses interlocuteurs à dépasser leurs particularismes afin d’assurer un environnement politique propice au déroulement d’un processus électoral apaisé et authentiquement consensuel", écrit l'UA dans un communiqué parvenu mardi à l'AFP.
"Le président de la Commission de l’UA a salué l’engagement de la CENI (commission électoral) à rendre public le calendrier électoral tel qu’attendu par le peuple congolais et l’ensemble des acteurs dans les délais raisonnables les plus proches possibles", ajoute le communiqué.
L'échéance du 31 décembre est devenue impossible à tenir depuis le 1er octobre, car la loi prévoit un délai de 90 jours pour convoquer le corps électoral.
Aucun calendrier électoral n'a été publié, le recensement est encore en cours dans le Kasaï (centre) et le Parlement doit encore voter des lois électorales.
Lors de sa visite, M. Moussa Faki Mahamat a rencontré entre autres "à deux reprises" le président congolais Joseph Kabila, les présidents de l’Assemblée Nationale et du Sénat, ainsi qu'une délégation du Rassemblement de l'opposition.
La RDC se trouve dans une impasse politique en raison du maintien au pouvoir du président Kabila au-delà de la fin de son deuxième mandat le 20 décembre 2016. L'actuelle Constitution ne lui permet pas de se représenter.
Un accord pouvoir-opposition conclu le 31 décembre 2016 sous l'égide de la conférence épiscopale prévoyait des élections présidentielles, législatives et locales d'ici à fin 2017.
Lors d'une réunion sur la RDC le 20 septembre, l'ONU tablait toujours sur cette date, souhaitant "la mise en oeuvre de l'accord du 31 décembre 2016".