Des milliers de femmes israéliennes et palestiniennes devaient terminer dimanche à Jérusalem une marche pour la paix de deux semaines à travers Israël et la Cisjordanie occupée pour "exiger un accord de paix" entre Israéliens et Palestiniens.
Le mouvement "Women Wage Peace" ("Les femmes font la paix") a organisé cette marche afin de "faire entendre la voix de ces dizaines de milliers de femmes israéliennes juives et arabes, de gauche, centre et droite et de leurs partenaires palestiniennes, qui main dans la main ont pris ensemble cette route de la paix", explique l'une des organisatrices Marie-Lyne Smadja.
Les femmes se sont rendues dans des villes juives et arabes d'Israël ainsi qu'en Cisjordanie occupée où une rencontre s'est déroulée en présence de dizaines de femmes palestiniennes et de femmes vivant dans des colonies.
"Nous avons besoin de créer un (vivre)"ensemble" afin de pouvoir construire la paix que nous voulons tous", affirme à l'AFP Michal Frouman, une mère de famille vivant dans la colonie de Tekoa en Cisjordanie.
La jeune femme qui a été poignardée en janvier 2016 par un Palestinien alors qu'elle attendait son 5e enfant veut "croire en la paix".
"En tant que femme religieuse, je dis que ne pas croire en la paix, c'est ne pas croire en Dieu", déclare-t-elle.
Pour l'organisatrice Huda Abuarquob, une Palestinienne de Hébron, "cette marche n'est pas une manifestation de plus mais le moyen de dire que nous voulons la paix et qu'ensemble, nous pouvons l'obtenir".
Plus de 25.000 femmes se sont inscrites sur le site de l'association, une réussite pour Orna Ashkenazy, 60 ans, une des fondatrices du mouvement qui est convaincue que "trois ans après sa création, "Women Wage Peace" ne peut plus être ignoré".
Parmi les personnalités israéliennes qui ont soutenu ou participé à cette marche figurent des députés de l'opposition mais aussi de la coalition de droite ainsi que des artistes et écrivains.
Le mouvement veut créer dimanche un "Parlement de femmes" palestiniennes et israéliennes qui se fixe comme objectif de rappeler aux dirigeants palestiniens et israéliens que les accords de paix doivent être une priorité, selon Mme Smadja.