Les juges ont conclu à la responsabilité de l’homme d’église dans le meurtre de trois personnes, dont une avait été tuée à un barrage routier où se tenait Sekamana, non loin de l’Institut catéchétique africain (ICA) à Butare, indique la LDGL.
Les juges l’ont également reconnu coupable d’avoir distribué de la nourriture aux tueurs pour leur permettre de poursuivre « leur travail », poursuit l’organisation.
Pendant le génocide, l’abbé Sekamana était directeur de l’ICA, un centre de formation appartenant à l’église catholique.
Le prêtre avait d’abord été incarcéré en septembre 1994 puis relâché, 4 ans plus tard, après avoir purgé sa peine. Il avait comparu devant la justice conventionnelle.
Plusieurs ecclésiastiques poursuivis pour génocide ont comparu au Rwanda devant les tribunaux classiques ou devant les juridictions gacacas inspirées de l’ancienne justice villageoise rwandaise.
Au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), basé à Arusha, en Tanzanie, l’abbé Athanase Seromba, premier prêtre jugé par cette juridiction des Nations unies, a été condamné en appel à la prison à vie le 12 mars dernier.
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