La Cour suprême du Sri Lanka a infligé un revers au président Maithripala Sirisena en limitant son mandat à cinq ans, contre six lors de son élection, en vertu d'une réforme constitutionnelle qu'il avait lui-même passée.
Arrivé au pouvoir début 2015 en triomphant par surprise de l'homme fort de l'île Mahinda Rajapakse, Maithripala Sirisena avait amendé la Constitution pour limiter les pouvoirs de l'exécutif, notamment en raccourcissant la durée du mandat présidentiel et en restaurant la limite de deux mandats.
Les équipes du président estimaient que cette réforme ne s'appliquait pas rétroactivement au mandat présidentiel en cours, un avis que n'ont pas partagé les magistrats de la plus haute instance judiciaire du pays.
"La Cour suprême a transmis l'opinion selon laquelle le mandat du président est de cinq ans", ont déclaré les services de M. Sirisena dans un communiqué.
Élu sur un programme réformateur en promettant de tourner la page autoritaire des années Rajapakse dans ce pays meurtri par 37 ans de guerre civile, le président Sirisena est en conflit avec le principal allié de sa coalition, le United National Party (UNP).
Le président a accusé son Premier ministre Ranil Wickremesinghe et l'UNP d'être encore plus corrompus que le précédent régime, des frictions renforcées par sa volonté d'effectuer une sixième année de mandat.
L'UNP a signifié qu'il considérait faire candidature à part aux prochaines élections générales, qui devraient se tenir en 2020.