Le pape François, pour la première fois en Amazonie vendredi dans le sud-est du Pérou, s'est insurgé contre "l'esclavage sexuel" et les innombrables violences faites aux femmes et aux adolescentes, entretenus par une "culture machiste".
"Il ne nous est pas permis de regarder de l’autre côté et de permettre que tant de femmes, surtout adolescentes, soient bafouées dans leur dignité", a notamment souligné le pape, lors d'une deuxième rencontre avec la population.
"Nous avons coutume d’employer le terme +traite des personnes+, mais en réalité nous devrions parler d’esclavage: esclavage du travail, esclavage sexuel, esclavage du profit", a jugé François.
"Il est regrettable de constater à quel point sur cette terre, qui est sous la protection de la Mère de Dieu, de nombreuses femmes sont dévalorisées, méprisées et exposées à d’innombrables violences", a dit le souverain pontife argentin. Ce thème est un important sujet de préoccupation dans plusieurs pays d'Amérique Latine.
"On ne peut pas +naturaliser+ la violence à l’encontre des femmes, en entretenant une culture machiste qui ne prend pas en compte le rôle important de la femme dans nos communautés.
Le pape, qui fustige très souvent une culture du "déchet" dans les sociétés consuméristes, a noté aussi que "les forêts, les fleuves et les ravins sont usés, utilisés jusqu’à la dernière ressource et ensuite abandonnés, inoccupés et inutiles. Les personnes sont aussi traitées dans cette logique : elles sont exploitées jusqu’à l’épuisement et ensuite abandonnées comme +inutiles+".