Il devrait être présenté dans d’autres festivals et est attendu à Arusha lors de la rentrée prochaine.
Dans une interview accordée à l’ouverture du festival Christophe Gargot explique qu’il a voulu répondre à la question : « Qu’est ce que cette justice nous cache en se montrant ? ». Après avoir passé plusieurs semaines à Arusha il explique en faisant allusion aux caméras accrochés au plafond dans trois des quatre salles d’audience « au tribunal qui se regarde d’en haut je lui oppose des axes à la hauteur des regards».
L’autre partie de son travail a porté sur le regard des Rwandais sur le TPIR. «… les rwandais n’auront eu aucune relation avec ce tribunal ou seulement celle que le pouvoir souhaitait qu’ils aient », regrette Gargot pour qui : «comme le TPIR, les Rwandais évoluent dans un univers clos».
Une partie de son documentaire a été tournée au Rwanda sur les Gacacas. Selon Gargot, cette justice présentée comme semi traditionnelle « ne modifie en rien la relation à la justice… Elle favorise l’inéquitable et alimente les ressentiments, potentielle bombe à retardement»
Alors que le travail du tribunal s’achève il estime enfin que « le tribunal ne pourra donc jamais échapper à l’accusation d’avoir été inéquitable dans le traitement de l’histoire et d’avoir consacré au bout du compte, la victoire d’un camp».
PB/GF