l'incident dont a fait état KJ se serait passé à Kigali au ministère de la défense. Le témoin a indiqué qu'il escortait un major nommé Jabo qui allait récupérer des armes destinées au camp de la gendarmerie de Kibuye.
"Le major a été informé que la livraison D'armes ne pouvait se faire que sur autorisation expresse du ministère de la défense" a relaté KJ. C'est là que le major Jabo aurait rencontré Bagosora, a allégué le témoin. D'après KJ, la major a été plus tard transféré de Kibuye à la ligne de front à Gisozi (Kigali ville). Le témoin a indiqué que l'objectif de ce transfert était qu'il soit tué pendant les combats.
Bagosora est co-accusé avec l'ancien responsable des opérations militaires à l'Etat major de l'armée, le général de brigade Gratien Kabiligi, l'ancien commandant de la région militaire de Gisenyi (ouest du Rwanda), le lieutenant-colonel Anatole Nsengiyumva, ainsi que l'ancien commandant du bataillon para-commando de Kanombe (Kigali), le major Aloys Ntabakuze.
Poursuivis notamment pour génocide, entente en vue de commettre le génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre, tous plaident non coupable.
Le procès se déroule devant la première chambre de première instance du TPIR, présidée par le juge norvégien Erik Mose, assisté des juges russe Serguei Egorov et fidjien Jai Ram Reddy. KJ est le cinquante sixième témoin dans cette affaire qui a commencé le 2 avril 2002. Le procureur a laissé entendre qu'il pourrait citer au moins dix autres témoins avant de clôturer sa preuve.
Ce procès est considéré comme l'un des plus importants dont le TPIR est saisi.
GA/SV/AT/GF/FH (Ml''0420A)