Le neuvième témoin à charge, désigné par les lettres "GFA" pour assurer son anonymat, était membre des Interahamwe à Mukingo. Les Interahamwe formaient l'aile jeunesse de l'ex-parti présidentiel. Ils sont considérés par le parquet comme le fer de lance du génocide. Le témoin GFA a indiqué qu'il avait appris D'un autre Interahamwe appelé Michel Migabo que c'était Nzirorera qui avait donné l'ordre de tuer l'enfant.
"Il [Migabo] m'a dit qu'il venait de parler à Nzirorera au téléphone et qu'il avait déclaré que l'enfant devait être tué. Après avoir dit cela, il est parti et l'a tué", a poursuivi le témoin qui n'a pas donné la date précise à laquelle ce crime aurait été commis.
Le témoin a indiqué que la mère de l'enfant s'appelait Kiberwa. Selon GFA, les Interahamwe de Mukingo respectaient Nzirorera, car il était leur leader.
La chambre a poursuivi l'audition du témoin à huis clos. Le procureur a sollicité ce huis clos pour permettre au témoin D'évoquer en toute sérénité des viols commis par des Interahamwe à Mukingo.
GFA poursuivra sa déposition jeudi. Souvent appelé "Gouvernement I", ce procès se déroule devant la troisième chambre de première instance du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) présidée par la juge sénégalaise Andrésia Vaz, assistée de deux juges ad litem (non permanentes), l'Italienne Flavia Lattanzi et la Camerounaise Florence Rita Arrey.
AT/PJ/GF/FH (GVI''0331A)