Lafarge en Syrie: la décision de la cour d'appel sur la validité des mises en examen repoussée au 7 novembre

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La cour d'appel de Paris a repoussé au 7 novembre sa décision sur la validité des mises en examen de Lafarge pour "financement du terrorisme" et "complicité de crimes contre l'humanité" en Syrie, contestées par le cimentier, a-t-on appris jeudi des avocats.

Les recours en nullité du groupe ainsi que celles de trois dirigeants -l'ex-PDG Bruno Lafont, son ancien directeur Sûreté Jean-Claude Veillard et l'un des ex-directeurs de la filiale syrienne, Frédéric Jolibois- avaient été examinés le 20 juin.

Dans ce dossier, huit cadres ou dirigeants au total ont été mis en examen pour "financement du terrorisme" et/ou "mise en danger" dans cette information judiciaire ouverte en juin 2017, un an après des révélations du journal Le Monde. Fin 2016, Bercy puis les associations Sherpa et le Centre européen pour les droits constitutionnels et les droits de l'Homme (ECCHR) avaient saisi la justice.

En juin 2018, Lafarge était à son tour poursuivi pour "complicité de crimes contre l'humanité", "financement du terrorisme", "violation d'un embargo" et "mise en danger de la vie" d'anciens salariés de son usine de Jalabiya (nord).

Dans cette affaire hors norme, Lafarge SA, propriétaire de Lafarge Cement Syria (LCS), est soupçonné d'avoir versé en 2013 et 2014, via cette filiale, près de 13 millions d'euros à des groupes jihadistes, dont l'organisation Etat islamique (EI), et à des intermédiaires afin de maintenir l'activité de son site en Syrie, alors que le pays s'enfonçait dans la guerre.

Le groupe est également suspecté d'avoir vendu du ciment de l'usine au profit de l'EI et d'avoir payé des intermédiaires pour s'approvisionner en matières premières auprès de factions jihadistes.

Si l'existence de remise de fonds à des "groupes armés" est ressortie d'un rapport d'enquête interne, Lafarge SA conteste toute responsabilité dans la destination de ces versements à des organisations terroristes et rejette les accusations de "complicité de crimes contre l'humanité".

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