Juvénal Kajelijeli, 52 ans, répond de neuf chefs D'accusation de génocide et crimes contre l'humanité portant sur des massacres de Tutsis dans sa
commune et ses environs en 1994.
Lors du réquisitoire le 15 juillet, le parquet avait requis l'emprisonnement à perpétuité contre l'ancien maire.
l'affaire avait débuté sur le fond le 14 juillet 2001.
l'accusé, qui fut maire de Mukingo de 1988 à 1993, puis de juin à juillet 1994, a été arrêté le 5 juin 1998 à Cotonou, au Bénin.
Le procès s'est déroulé devant la deuxième chambre de première instance du TPIR comprenant, outre le juge Sekule, la juge malgache Arlette Ramaroson
et le juge Winston Churchill Matanzima Maqutu du Lesotho.
Le jugement dans l'affaire Kajelijeli sera le cinquième rendu par le TPIR depuis le début de l'année.
M. Amoussouga a indiqué que le verdict dans le procès des médias serait également rendu avant la fin de l'année « mais à une date dont je n'ai pas
encore la confirmation ».
Ce procès concerne trois anciennes figures du paysage médiatique rwandais D' avant et pendant le génocide. Il s'agit de deux fondateurs de la Radio
télévision libre des mille collines (RTLM), Ferdinand Nahimana et Jean Bosco Barayagwiza ainsi que de l'ancien propriétaire et rédacteur en chef de la
revue extrémiste hutue Kangura, Hassan Ngeze.
Le procureur a requis contre eux la prison à vie, peine maximale imposable au TPIR.
Leur procès est considéré comme l'un des plus importants de l'histoire de cette juridiction internationale.
ER/CE/FH (KJ 11 19'A)