Jeudi matin, la défense de Hassan Ngeze a indiqué que l'accusé aurait quarante cinq minutes pour exposer ses points de vue. Le reste de la journée sera meublé par les plaidoiries proprement dites des avocats.
Hassan Ngeze est représenté par l'Américain Me John Floyd et le Canadien Me René Martel.
Il est poursuivi notamment pour entente et incitation directe et publique à commettre le génocide en utilisant son journal et pour assassinats. Il plaide non coupable.
Dans son intervention, Hassan Ngeze a déclaré qu'il avait "fait de son mieux pour sauver un grand nombre de personnes" pendant le génocide.
l'accusé a par ailleurs affirmé qu'il avait "donné des signes D'avertissement" pour prévenir les massacres et que, ultérieurement, il en a condamné les auteurs. "J'ai condamné les autorités responsables des massacres. Je les ai citées notamment. Et on m'accuse D'entente. Entente avec qui?", a-t-il demandé.
Avant l'intervention de Hassan Ngeze, Me Floyd avait déclaré que la preuve présentée par le procureur est "incohérente". Me Floyd a demandé que "chaque indice D'innocence bénéficie à Hassan Ngeze"
Hassan Ngeze est coaccusé avec deux membres du comité D'initiative de la Radio-télévision libre des Mille collines (RTLM), Ferdinand Nahimana et Jean-Bosco Barayagwiza.
Le procès se déroule devant la première chambre de première instance du TPIR présidée par la juge sud-africaine Navanethem Pillay et comprenant en outre les juges norvégien Erik Mose et sri-lankais Asoka de Zoysa Gunawardana.
AT/GF/FH(ME'0821A)