"Je n’ai pas vu Kajelijeli, ni son véhicule, lors des attaques dirigées contre les Tutsis à Byangabo et à Rwankeri", a déclaré le témoin soulignant qu’il connaissait bien l’ancien maire et son véhicule.
Kajelijeli répond de 11 chefs d’accusation de génocide et de crimes contre l ’humanité portant sur des massacres de Tutsis à la paroisse catholique de Busogo et dans les environs. Selon le parquet, l’accusé aurait personnellement dirigé des attaques contre des Tutsis dans la commune Mukingo et ses environs.
"Ils (les Tutsis) ont été tués le 7 avril (1994) par des Interahamwe venus de Byangabo", a indiqué MLNA expliquant qu’il s’est rendu par curiosité sur les lieux de ces massacres. "La plupart de ces Interahamwe avaient des armes traditionnelles mais quelques-uns étaient armés de fusils", a précisé le témoin.
MLNA est le vingt-cinquième témoin à décharge de Kajelijeli. Il a déposé une grande partie de la matinée à huis-clos. Son témoignage se poursuit mardi.
Au cours cette session, qui durera jusqu’au 24 avril, la défense compte achever la présentation des ses moyens de preuve.
Le procès Kajelijeli a débuté en mars 2001.
L’accusé est défendu par l’Américain Me Lennox Hinds et le Congolais Me Nkeyi Bompaka.
La deuxième chambre comprend, outre, William Hussein Sekule, les juges Arlette Ramaroson de Madagascar et Winston Churchill Matanzima Maqutu du Lesotho.
ER/CE/GF/FH (KJ'0331A)