Le juge président, George Lloyd Williams de Saint Kitts et Nevis, a annoncé l'ajournement au terme de la déposition de deux témoins "protégés"dénommés "FOZ" et "HUN" pour des raisons de sécurité. Ils ont été entendus entièrement à huis clos.
La défense a fait remarquer entre autres difficultés, qu'un témoin détenu au Rwanda n'arrivera pas avant jeudi, "suite aux contingences administratives".
Emmanuel Bagambiki est co-accusé avec l'ancien ministre des transports et communications sous le gouvernement intérimaire, André Ntagerura, ainsi que l'ancien commandant du camp militaire de Karambo, à Cyangugu, le lieutenant Samuel Imanishimwe.
Ils sont poursuivis pour génocide et crimes contre l'humanité portant sur des massacres de Tutsis à Cyangugu entre avril et juin 1994. Ils plaident non coupables.
l'accusation indique que plus de 100,000 Tutsis ont été massacrés dans cette région du Rwanda en l'espace de 23 jours. Un recensement établi par le gouvernement rwandais indique pour sa part que 59. 786 personnes ont été tuées dans cette province pendant le génocide.
Bagambiki est le dernier à présenter ses moyens de preuve dans ce procès commencé le 18 septembre 2000. Il est défendu par l'avocat belge, Me Vincent Lurquin, et un confrère malien Me Seydou Doumbia.
Le parquet, quant à lui, est représenté l'Ougandais Richard Karegyesa, la Tanzanienne Holo Makwaia et la Néo-Zélandaise Andra Mobberley.
Le procès du groupe Cyangugu se déroule devant la troisième chambre de première instance comprenant outre le juge Williams, les juges russe Yakov Ostrovsky, et slovène Pavel Dolenc.
KN/GA/AT/GF/FH (CY'0317a)