Le parquet lui reproche notamment D'avoir ordonné l'arrestation et l'exécution de plusieurs civils tutsis au camp militaire dont il avait la charge. Il est en outre accusé D'avoir planifié et participé à des massacres de Tutsis dans toute la province de Cyangugu.
Imanishimwe est jugé conjointement avec l'ancien préfet de Cyangugu, Emmanuel Bagambiki, ainsi que l'ancien ministre des Transports et Communications sous le gouvernement intérimaire, André Ntagerura. Les coaccusés plaident non coupables.
"Ils ont infiltré tout le pays", a déclaré Imanishimwe. "Les soldats du FPR étaient partout, habillés en civil. Ils ont assassiné des gens et perpétré D'autres actes de sabotage", a-t-il poursuivi, avant d’indiquer que les soldats sous ses ordres étaient moins nombreux et moins équipés que ceux du FPR.
Imanishimwe a également souligné que, contrairement aux allégations des témoins du procureur, il n'était pas le militaire le plus puissant à Cyangugu en 1994. "Il y avait le lieutenant-colonel Bavugamenshi, qui était commandant de place ", a-t-il dit.
Imanishimwe a également rejeté les allégations D'un expert du procureur, le professeur français André Guichaoua, selon lesquelles être commandant militaire à Cyangugu était un poste privilégié. "Ce poste n'avait rien de spécial. Il a été toujours occupé par des officiers subalternes", a-t-il affirmé.
Imasihimwe poursuivra sa déposition mercredi. Son procès se déroule devant la troisième chambre de première instance du TPIR présidée par le juge de Saint-Kitts et Nevis Lloyd George Williams et composée en outre des juges russe Yakov Ostrovsky et slovène Pavel Dolenc.
AT/GG/CE/FH (CY'0121A)