Promoteur allégué de la Radio-télévision libre des Mille collines (RTLM), Ferdinand Nahimana est coaccusé avec l'ancien conseiller politique au ministère des affaires étrangères et membre du comité D'initiative de la RTLM, Jean-Bosco Barayagwiza, ainsi que l'ancien directeur et rédacteur en chef de la revue Kangura, Hassan Ngeze. Ils sont poursuivis notamment pour entente et incitation à commettre le génocide. Ils plaident non coupables.
Dénommé "F3" pour préserver son anonymat, le septième témoin de la défense a affirmé que Ferdinand Nahimana n'a jamais adopté de comportement ethniciste
ou régionaliste.
Le témoin a déclaré qu'il connaît Ferdinand Nahimana depuis plusieurs années, car ils sont originaires de la même région. F3 se trouvait au Burundi en avril 1994. Le témoin a confirmé avoir vu Ferdinand Nahimana parmi les personnalités rwandaises évacuées sur Bujumbura par des avions militaires français le 12 avril 1994.
Un témoin de l'accusation avait affirmé que, le 12 avril 1994, Ferdinand Nahimana avait participé à une réunion dans sa commune natale de Gatonde (préfecture Ruhengeri, nord du Rwanda) au cours de laquelle il aurait incité aux massacres de Tutsis.
Le témoin a indiqué que les accusations formulées contre Ferdinand Nahimana relèvent de la rumeur.
Le procès des médias avait été suspendu le 8 novembre dernier. Il se déroule devant la première chambre de première instance du TPIR présidée par la juge
sud-africaine Navanethem Pillay et composée des juges norvégien Erik Mose et sri-lankais Asoka de Zoysa Gunawardana. La présente session durera jusqu'aux vacances judiciaires prévues mi-décembre.
AT/CE/GF/FH(ME-1202A)