La défense a décidé de retirer un témoin de sa liste, expliquant qu'après lui avoir parlé, elle avait conclu que son témoignage portait sur des faits de moindre importance.
Niyitegeka, 50 ans, est poursuivi pour génocide et crimes contre l'humanité portant sur des massacres de Tutsis dans les collines de Bisesero (province Kibuye, ouest du Rwanda) entre avril et juillet 1994. Il plaide non coupable.
Avant cet ajournement, le co-conseil de l'accusé, l'Irlandais Me Feargal Kavanagh, a indiqué qu'un autre témoin s'était désisté "après avoir appris que le procureur faisait de dangereuses allégations contre des témoins".
"Il a peur que ces allégations soient faites et qu'elles puissent ternir son nom au Rwanda et mettre en danger sa sécurité", a déclaré Me Kavanagh. La semaine dernière, la défense avait protesté vigoureusement contre des allégations formulées par le procureur à l'encontre D'un témoin, affirmant qu'elles étaient sans fondement.
Le procureur avait déclaré qu'un témoin avait été détenu au Rwanda pour génocide. La défense avait estimé que cela avait intimidé le témoin en question ainsi que D'autres témoins potentiels.
Le chef de l'unité de protection des témoins de la défense, le Togolais Roland Amoussouga, a indiqué pour sa part qu'après enquête, il avait conclu que le témoin tirait ses informations des membres même de l'équipe de la défense. La chambre n'a pas fait de commentaire à ce sujet.
Sept témoins de la défense sur la vingtaine attendue ont déjà comparu dans le procès Niyitegeka.
Les débats se déroulent devant la première chambre de première instance du TPIR présidée par la juge sud-africaine Navanethem Pillay et composée en outre des juges norvégien Erik Mose et sénégalaise Andrésie Vaz.
Le juge Mose a présidé les audiences tout au long de la semaine, en l'absence de la juge Pillay.
AT/GG/CE/GF/FH (NI-1031A )