"Je le dis et je le répète, je n'ai vu ni Kajelijeli, ni son véhicule à la paroisse. Je le connais bien et son véhicule m'était familier. Il ne se trouvait pas parmi les assaillants" a déclaré le témoin qui s'exprimait dans sa langue maternelle, le kinyarwanda.
Des témoins à charge ont allégué devant la cour que les massacres à la paroisse Busogo ont été perpétrés par des miliciens dirigés par Kajelijeli. Ces témoins ont par ailleurs affirmé que l'accusé transportait les tueurs vers différents sites de massacres, à bord de son véhicule.
"De là où J'étais, je voyais ces jeunes gens brandir machettes et gourdins:Kajelijeli n'était pas parmi eux" a insisté le témoin, au cours de l'interrogatoire principal, mené par l'avocat américain de l'accusé, Me Lennox Hinds.
M. RHU23 a déclaré avoir été témoin D'une autre attaque menée contre les Tutsis dans une localité appelée Rwankeri. Là non plus, il n’a pas vu l'accusé ou son véhicule. " D'ailleurs J'avais vu le véhicule de Kajelijeli garé chez lui, dans sa concession" a déclaré M. RHU23.
Le témoin a indiqué que les attaques menées contre les Tutsis dans la commune de Mukingo étaient l’oeuvre des jeunes gens désoeuvrés, assistés de militaires armés de fusils.
MRHU23 a déposé avec sa voix brouillée, une rareté au TPIR. « Très connue des Rwandais » d’après le témoin, elle était en mesure de révéler son identité. Il avait dû déposer à huis clos mardi, les services techniques du TPIR ayant connu quelques difficultés techniques à opérer le brouillage.
M. RHU23 était contre-interrogé mercredi après-midi par le représentant australien du parquet, Me Kenneth Flemming. Le contre-interrogatoire devrait se poursuivre jeudi matin.
Juvénal Kajelijeli est jugé par la troisième chambre de première instance présidée par le juge tanzanien William Hussein Sekulé, et composée en outre des juges malgache Arlette Ramaroson et Winston Churchill Matanzima Maqutu du Lésotho.
BN/FH(KJ-0925A)