Le juge lésothan Winston Churchill Matanzima Maqutu de la deuxième chambre de première instance du TPIR a demandé à la représentante italienne du parquet, Silvana Arbia, D'expliquer les causes du retard des témoins après que celle-ci ait présenté une requête afin de disposer de plus de temps pour pouvoir les appeler à la barre.
“Je vois que les gens dans la galerie publique sont en train de rire, qu’est-ce qui se passe ? Quel est le problème ici ? Est-ce que le gouvernement rwandais vous assiste ? Il est du devoir du gouvernement rwandais de s’assurer que le Tribunal bénéficie de sa coopération", a interrogé le juge Maqutu.
Les équipes de la défense avaient soulevé de vives objections à la requête du parquet. La défense soutient que certains témoins de l’accusation ont annoncé qu’ils ne viendraient pas à Arusha pour témoigner et que, par conséquent, la requête du procureur doit être rejetée.
"Jusqu'à quand pensez-vous que la défense supportera d’attendre?", a demandé le juge Maqutu au représentant du parquet.
Deux assocations rwandaises de rescapés du génocide ont empêché des témoins à charge qui en font partie de venir témoigner au TPIR, alléguant qu'ils seraient harcelés par des avocats. Le Rwanda et le TPIR ont récemment créé une commission mixte qui devrait se pencher sur des allégations de harcèlement de témoins. Elle pourrait commencer ses travaux le 1er avril.
L’affaire a été mise en délibéré.
SW/BN/AT/GF/FH (BT-0315A)