Tous ont indiqué qu’ils ne connaissaient pas personnellememt Kamuhanda, mais qu'ils avaient été informés de sa présence par des réfugiés tutsis présents sur place en même temps qu'eux. "Quand cet homme est descendu du véhicule, tous les réfugiés se sont écriés : voilà Kamuhanda qui arrive, c’en est fini de nous", ont-ils souvent répété.
M.GEU, le vingt-et-unième témoin de l’accusation, a déclaré avoir vu, dans la matinée du 12 avril 1994, "quelqu’un qu’on a désigné comme Jean de Dieu Kamuhanda". Le témoin a affirmé qu'il était à environ cinq mètres de l'accusé, mais il a admis n’avoir pas entendu les propos, incitant aux massacres, qu'auraient tenu Kamuhanda. Dans sa déposition, il a indiqué en avoir pris connaissance par ouï-dire.
l'accusé entend développer une défense D'alibi. Jean de Dieu kamuhanda est défendu par l'avocate guinnéenne, Me Aicha Condé, et une consoeur anglaise, Me Grace Amakye.
Jean de Dieu Kamuhanda est jugé par la deuxième chambre de première instance du TPIR, présidée par le juge tanzanien William Hussein Sekule et composée des juges, Arltette Ramaroson de Madagascar et Winston Churchill Matanzima du Lesotho.
BN/AT/GF/FH/(KH-0212A)