"Le premier e-mail demande à notre enquêteur de quitter immédiatement Arusha pour ne pas s'exposer", a déclaré Me Alao, l'attribuant à "un avocat en relation avec le Parquet général de Kigali", dont il n'a pas révélé le nom. S'agissant du second message, Me Alao a parlé D'"une information en provenance du milieu des services de renseignement de Kigali", demandant à Joseph Mushyandi "de quitter immédiatement [Arusha] sous peine de mettre sa vie en danger". Me Alao a en outre évoqué la présence à Arusha de policiers "dont la mission serait D'arrêter les concernés".
"La chambre aurait dû être informée de façon informelle avant D'exposer une telle question en public", a fait observer le juge George Williams de Saint Kitts et Nevis. "Nous avons fait des démarches préalables avant de porter la question devant cette chambre", a répondu Me Alao, sans préciser leur nature.
l'avocat béninois a par ailleurs plaidé la requête en révision D'une décision précédente de la chambre, excluant la déposition de l'expert français en médecine légale, Dominique Lecomte. l'affaire a été mise en délibéré. Le procès se poursuivra jeudi. Le prochain témoin devrait un Tutsi rwandais de la famille royale, Antoine Nyetera.
GA/AT/GF/FH (SE-0206A)