"Comme il devient une habitude de me qualifier faussement de chef milicien dans vos publications, je me trouve dans l'obligation de vous adresser la présente pour non seulement stigmatiser cette inattention qui, vu sa fréquence, me paraît délibérée, mais encore et plus particulièrement pour vous demander de procéder à une rectification publique", écrit Georges Rutaganda, dans un courrier daté du 31 décembre 2001.
Une copie de cette correspondance a été adressée au président et à l'ensemble des juges de la chambre D'appel, au greffier du TPIR, au conseil principal, le Canadien Me David Jacobs, et aux médias.
Condamné à l'emprisonnement à vie en décembre 1999 par le TPIR, Georges Rutaganda a fait appel.
Récemment le greffier a commis Me David Jacobs à la défense de l'ancien médecin à l'hôpital de Mugonero (province Kibuye, ouest du Rwanda), Gérard Ntakirutimana, en remplacement de l'Américain Me Edward Medvene qui a demandé de se retirer pour des raisons de santé.
Georges Rutaganda note que "pour votre information et à toutes fins utiles, J'étais un homme D'affaires, deuxième vice-président des Interahamwe za MRND. En 1994, ces derniers étaient une organisation de la jeunesse du parti MRND qu'il est faux de confondre avec les miliciens comme le font l'opinion et le procureur pour nourrir leurs desseins politiques qui ne visent qu'à faire condamner les boucs-émissaires dont moi-même".
Georges Rutaganda conclut sa lettre en demandant à son avocat de le protéger "contre cette diffamation hautement préjudiciable à mon endroit".
AT/DO/FH (ru-0104A)