l'avocat américano-camerounais, Me Charles Taku, a expliqué que KM était le seul témoin présent à Arusha, étant donné que " la section de protections des victimes et des témoins a dit qu'il y avait des difficultés à faire voyager des témoins à partir de certains pays".
Me Taku a déclaré que D'autres changements pourraient intervenir étant donné que "certains sont malades, D'autres sont encore sous examen, et que D'autres ont quitté les endroits où ils habitaient ".
Mardi, la chambre a autorisé le parquet à mener son contre-interrogatoire mercredi.
"KM" est une femme qui vit en exil depuis 1994. Elle a affirmé que l'ancien maire ne pratiquait pas la discrimination ethnique dans sa commune. "Semanza prenait tous les Rwandais comme des frères, des citoyens qui avaient un même objectif de construire leur pays" a déclaré le témoin.
Mme KM a toutefois indiqué que tout le monde ne disait pas du bien de l'accusé. "Certaines personnes louaient son travail parce que sa commune était plus développée que les autres dans Kigali rural, mais D'autres le critiquaient et disaient que c'est lui qui cherchait des féticheurs pour le président de la République"
Certains témoins de l'accusation ont affirmé que Laurent Semanza était très proche de l'ex-président rwandais, Juvénal Habyarimana, dont la mort a marqué le début du génocide anti-tutsi et des massacres D'opposants.
Le témoin a par ailleurs indiqué qu'il n'a jamais vu l'accusé distribuer des armes ni entraîner les miliciens, contrairement aux allégations du procureur.
La déposition de KM a suivi celle de "SAM". Selon le témoin SAM, l'accusé n'a jamais participé aux massacres de Tutsis dans la commune de Bicumbi ni dans ses environs.
Laurent Semanza est jugé par la troisième chambre de première instance du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) présidée, dans cette affaire, par le juge russe Yakov Ostrovsky, et composée en outre du juge slovène Pavel Dolenc et du juge de Saint-Kitts et Nevis George Williams.
BN/AT/PHD/FH(SE_1009A)