l'avocat français de Ferdinand Nahimana, Me Jean-Marie Biju Duval, a conclu à "une obstruction systématique" pour pousser la chambre à un huis-clos "inacceptable". Les avocats tiennent beaucoup à ce que les débats au TPIR soient publics, expliquant qu'il s'agit "D'une garantie essentielle des droits de la défense".
La présidente de la chambre, la juge sud-africaine Navanethem Pillay, a averti le témoin des conséquences de sa"désobéissance", citant notamment l'éventualité de rejeter la totalité de sa déposition.
Le témoin est un Tutsi de 65 ans, diplômé en psychologie expérimentale, qui dépose contre Ferdinand Nahimana. Selon BU, l'accusé était un défenseur de sa région de Ruhengeri (nord du Rwanda) et de son ethnie hutue depuis sa jeunesse.
Le parquet, qui entend prouver "une ligne de conduite délibérée", avait au départ présenté un agenda qu'aurait tenu le témoin en 1994 et dans lequel il aurait notamment noté des informations en rapport avec le contenu des émissions de la RTLM. Le parquet s'est finalement résolu à retirer cet agenda, quand la défense a découvert qu'il avait été par endroits manipulé.
Me Biju Duval a estimé que le témoin avait consciemment induit en erreur le parquet, mettant ainsi en doute sa crédibilité. l'avocat français a notamment plaidé que le témoin rapportait des faits n'avaient jamais existé.
Le procès des médias concerne outre Ferdinand Nahimana, l'ancien directeur et rédacteur en chef de la revue Kangura, Hassan Ngeze, ainsi que l'ancien conseiller politique au ministère des affaires étrangères, et membre du comité D'initiative de la RTLM, Jean-Bosco Barayagwiza. Ce dernier le boycotte depuis son ouverture en octobre 2000, arguant que le TPIR est manipulé par le gouvernement rwandais
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