Un rapport gouvernemental israélien a conclu dimanche que son armée n'avait visé aucun civil ou cible civile lors du conflit de juillet-août 2014 à Gaza qui a fait près de 2.200 morts parmi les Palestiniens, en majorité des civils selon l'ONU.
Ce rapport est rendu public peu avant la publication d'un autre celui de la Commission des droits de l'Homme de l'ONU qui doit rendre ses conclusions en juin alors que les belligérants s'accusent mutuellement de "crimes de guerre", une accusation une nouvelle fois portée dimanche par Israël à l'encontre du Hamas au pouvoir à Gaza.
"La plupart des faits qui ont semblé à des parties extérieures relever d'attaques sans discernement contre des civils ou des cibles civiles étaient en fait des attaques légitimes contre des cibles militaires, sous des apparences civiles, relevant des opérations militaires des groupes terroristes", affirme ce rapport, alors que de nombreuses ONG et organisations internationales ont dénoncé à plusieurs reprises des attaques contre des civils, des enfants et des écoles, notamment de l'ONU.
Quant aux civils qui ont été touchés, Israël estime qu'il s'agit "des effets indirects malheureux --mais légaux-- d'actions militaires légitimes dans des zones abritant des civils et leurs alentours". Au cours des 50 jours de conflit, l'armée n'a mené des attaques que contre des cibles constituant "avec une certitude raisonnable" des cibles militaires et "Israël n'a pas intentionnellement visé des civils ou des cibles civiles", poursuit le rapport.
Le 8 juillet 2014, Israël avait lancé une offensive aérienne, et terrestre un temps, contre la bande de Gaza, dans le but de faire cesser les tirs de roquette depuis le petit territoire sous blocus vers son territoire. En 50 jours, près de 2.200 Palestiniens ont été tués, dont plus de 500 enfants selon l'ONU, tandis que 73 personnes ont péri côté israélien, dont 67 soldats.
Les Palestiniens ont eux saisi la Cour pénale internationale (CPI), dénonçant des "crimes de guerre" commis par l'armée israélienne à Gaza et la procureure a décidé en janvier un examen préliminaire des événements pour "déterminer s'il existe un fondement raisonnable" pour ouvrir une enquête.