Il a été également reconnu coupable D'avoir commis "des persécutions pour des raisons politiques ou raciales, dans le cadre D'une attaque systématique et généralisée contre une population civile, les Tutsis, certains Hutus et des Belges'' par ses émissions.
Georges Ruggiu avait plaidé coupable le 15 mai dernier. Le procureur avait requis une peine de vingt ans D'emprisonnement. La défense avait demandé une peine "proportionnalisée et individualisée".
Le Tribunal a estimé que "le génocide et les crimes contre l'humanité sont des crimes haineux de par leur nature, des crimes qui choquent la conscience de l'humanité".
Le Tribunal a par ailleurs considéré que le plaidoyer de culpabilité, la coopération avec le parquet et le fait que le repenti avait un casier judiciaire vide avant 1994, constituent des circonstances atténuantes.
Le Tribunal a également tenu compte de ce que Ruggiu avait été "exposé à une relation biaise et partiale de la situation politique au Rwanda" avant de s'y rendre. Georges Ruggiu a travaillé pour la RTLM du 6 janvier au 14 juillet 1994. La RTLM a joué un rôle capital dans l'incitation à commettre le génocide. Le parquet avait réclamé vingt ans D'emprisonnement pour Ruggiu.
Georges Ruggiu a été arrêté le 23 juillet 1997 à Mombasa (Kenya) et transféré au centre de détention des Nations unies à Arusha. La période de détention provisoire sera déduite de la peine.
Georges Ruggiu est l'unique accusé non rwandais poursuivi par le TPIR. Il est également le premier accusé, dans l'histoire de la justice internationale, à être jugé par un tribunal international, sans être ressortissant du pays où les crimes ont été commis.
AT/PHD/FH (RG%0601A )