"Je désire profiter de cet instant pour m'adresser à vous les membres du Tribunal, à Madame le Procureur, à toutes les personnes employées par ce Tribunal ainsi qu'au public, aux citoyens rwandais et belges qui pourraient m'entendre un jour, une fois, à tous les membres de la MINUAR [Mission des Nations unies pour l'assistance au Rwanda], et à toutes les familles et tous les membres des victimes du génocide au Rwanda en 1994. Je leur prie de comprendre que je regrette profondément et sincèrement ce qui s'est passé en 1994 au Rwanda," a déclaré Georges Ruggiu.
"Je vous en supplie de vouloir accepter mes regrets et mes excuses pour ce qui s'est passé. Je sais que, hélas, je ne puis rien faire D'autre que de témoigner et de faire connaître la vérité qui est horrible. Mais je suis prêt à le faire pour réparer le tort qui vous a été causé et je vous prie encore de m'excuser et de me pardonner," a-t-il poursuivi.
La sentence sera prononcée le 1er juin prochain, a indiqué la juge sud-africaine, Navanethem Pillay, qui présidait les débats. Le parquet a réclamé vingt ans D'emprisonnement pour le repenti.
La défense a plaidé que l'accusé était un "petit collaborateur de second rang, qui ne comprenait rien " de l'échiquier politique rwandais.
Les avocats tunisien, Me Mohamed Aouini, et belge, Me Jean-Louis Gilissen, de Georges Ruggiu, ont affirmé qu'il a été manipulé.
Le parquet a indiqué, de son côté, que l'accusé a participé volontairement aux crimes commis.
AT/PHD/FH (RG%0515D )