"Là où il y a des leçons à apprendre, je prendrai des mesures appropriées et je ferai tout ce que je pourrai pour m'assurer que les poursuites dans D'autres affaires soient menées avec une meilleure organisation dans l'avenir" indique le procureur Del Ponte.
La chambre D'appel a fondé la décision de libérer Barayagwiza sur des irrégularités constatées dans le processus judiciaire pendant sa détention au Cameroun et après son transfert à Arusha.
Carla Del Ponte devrait visiter le parquet du TPIR à Kigali au cours de ce mois de novembre, pour examiner les circonstances de cette affaire.
"En ma qualité de nouveau procureur, je prends ces critiques très au sérieux et avec beaucoup de regret", a dit Carla Del Ponte, dans son communiqué.
Le rapport annuel du TPIR, présenté la semaine dernière à l'ONU, relevait pourtant que le parquet avait consolidé ses investigations et sa stratégie des poursuites, au cours de la période allant de juillet 1998 à juin 1999.
Le parquet a notamment enquêté sur l'entente en vue de commettre le génocide, ainsi que sur les crimes sexuels. Le parquet a relevé trois cents soixante cas de femmes tutsies violées pendant le génocide, selon ce rapport.
l'organisation de défense des droits humains basée à New York , Human Rights Watch, avait déploré lundi dernier "l'incompétence du parquet du TPIR, qui est à l'origine de la libération D'un suspect de haut rang accusé D'avoir organisé le génocide au Rwanda".
BN/CR/AT/PHD/FH (BR§1110A)