"Si la grève reprend, nous envisagerons de suspendre temporairement la venue des témoins jusqu'à ce qu'elle prenne fin" a indiqué le procureur général- adjoint du Rwanda, Martin Ngoga, au cours d'une conférence de presse.
Martin Ngoga a représenté le gouvernement rwandais auprès du TPIR entre janvier 2000 et décembre 2003. Il était à Arusha pour introduire son successeur, Aloys Mutagomwa.
"Les témoins ont du travail à faire chez eux, ils ne viennent pas ici pour passer du temps dans des maisons protégées", a ajouté M.Ngoga. Les avocats ont menacé de reprendre leur grève si leurs doléances ne sont pas prises en compte. "Nous souhaitons que l'affaire soit réglée à l'amiable et dans le respect des intérêts de toutes les parties intéressées" y compris les témoins, a déclaré Martin Ngoga.
Les avocats ont prévu une assemblée générale le 7 février "en vue d'examiner l'évolution des négociations (avec le greffe du TPIR) pour se prononcer sur la suite du mouvement ".
Ils dénoncent notamment les fouilles dont ils sont l'objet à l'entrée du centre de détention du TPIR lorsqu'ils vont rencontrer leurs clients. Entre temps, le greffe a décidé d'alléger ces fouilles. Les négociations sont en cours sur les autres revendications qui sont surtout d'ordre financier. Les équipes de défense sont payées par le Tribunal, les accusés étant tous considérés comme indigents.
ER/AT/GF/FH (RW'' 0206 A)