Jeannette Kambanda a précisé que la requête de Profemme Twese hamwe pourrait être introduite dès lundi prochain au greffe du Tribunal à Arusha.
La présidente du collectif Profemme Twese hamwe a expliqué que les associations de femmes rwandaises souhaitent intervenir dans plusieurs procès dont ceux des anciens maires Laurent Semanza et Juvénal Kajelijeli, l'affaire des médias ainsi que le procès de trois anciens notables accusés de crimes commis en préfecture de Cyangugu (sud-ouest du Rwanda).
Selon Jeannine Kambanda, les associations de femmes estiment que le viol n'a pas été suffisamment tenu en considération dans les procès, alors "qu'il a été utilisé comme une arme de guerre." La présidente de Profemme Twese note ensuite que "la presse a renforcé la discrimination ethnique". Les associations féminines entendent insister sur l'aspect femme en tant que victime, a dit Jeannine Kambanda.
Le représentant du gouvernement rwandais auprès du TPIR, Martin Ngoga, a pour sa part déclaré à l'agence Hirondelle que Kigali pourrait également demander d'être entendu comme "ami de la cour". "Le gouvernement observe encore le déroulement des procès", a signalé Martin Ngoga, ajoutant que c'est à un stade ultérieur qu'il prendra une décision appropriée.
Martin Ngoga a noté avec satisfaction qu'il y avait d'autres groupes intéressés par les procès d'Arusha et qui les observent, faisant notamment allusion à ces associations de femmes.
AT/PHD/FH (RW0328B)