« Il y a quatre mousquetaires : Bagosora, Nzuwonemeye, Sagahutu et Ntuyahaga , a énuméré Me Lurquin. Bernard Ntuyahaga n’était pas un maillon faible dans cette chaîne. » Pour l’avocat des parties civiles, qui représente notamment Faustin Twagiramungu, ex-Premier ministre désigné par les Accords d’Arusha, l’ancien officier supérieur des Forces armées rwandaises (FAR) est allé chercher les Casques bleus « sur ordre » chez le Premier ministre Agathe Uwilingiyimana pour les désarmer. Il les a ensuite emmenés au camp militaire de Kigali où ils furent lynchés. Parmi les accusations contre le colonel Théoneste Bagosora, présenté comme le « cerveau » du génocide, devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), figure l’ordre d’assassiner Agathe Uwilingiyimana et les Casques bleus chargés de son escorte. Le major François-Xavier Nzuwonemeye, chef du bataillon de reconnaissance des FAR basé au camp Kigali, et son adjoint le capitaine Innocent Sagahutu, auraient notamment participé à l’exécution de ces ordres. « Il se présente comme quelqu’un sans initiative et puis il embarquerait les Casques bleus par hasard, sans rien demander à personne ? », a commenté Me Lurquin en rappelant que l’accusé a toujours nié avoir reçu de telles directives. « Pourquoi nous raconter cette fable ? Peut-être parce que Bernard Ntuyahaga est justement un vrai soldat, sur qui on peut compter, de ceux qui disent toujours qu’ils n’ont rien vu, rien entendu.». « Homme de confiance du régime Habyarimana » selon Me Lurquin, le major, défendu par Me Luc de Temmerman – qui fut par le passé l’avocat de Théoneste Bagosora – aurait donc livré un récit permettant de dissimuler le fait qu’il a reçu une mission. « Sinon, il devrait nous dire qui lui a donné cet ordre », a conclu Me Lurquin. Dans sa plaidoirie du 30 mai dernier devant le TPIR, Me Raphaël Constant a déclaré que son client, le colonel Bagosora, n’avait aucun lien avec ces assassinats. Lundi, Me Eric Gillet, avocat des parties civiles, rappelait aux jurés qu’il eut été « plus logique que Bernard Ntuyahaga soit jugé avec Bagosora, Nzuwonemeye et Sagahutu ». Il a expliqué que le retrait par le TPIR de son acte d’accusation contre Ntuyahaga, en 1999, avait été un « renvoi d’ascenseur » : la Belgique, qui « voulait faire un procès pour se réapproprier le traumatisme » de la mort de ses soldats de la MINUAR, avait en effet contribué à constituer un dossier sur le colonel Bagosora avant que le TPIR ne s’en saisisse en vertu de sa primauté de juridiction. BF/PB/AT/GF © Agence Hirondelle
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