Dans un rapport présenté au cours d’une réunion avec les partenaires du processus Gacaca tenue à Kigali au début du mois, les responsables des TIG ont inventorié les différentes réalisations des condamnés à travers le pays.
Les travaux en cours ou en vue vont de la construction de maisons pour les rescapés et autres personnes sans abri, à la lutte contre l’érosion en passant par la taille des pierres pour le pavage des routes.
Le rapport relève notamment que 186 maisons ont déjà été construites dans quatre districts. La valeur de ces maisons est d’environ 450 millions de francs rwandais. 70 autres maisons sont en construction et 360 en projet, ajoute le rapport.
Les condamnés ont par ailleurs taillé plus de 4 millions de pierres qui ont servi à la construction de routes. Le travail effectué dans ce domaine a été évalué à près de 324 millions de francs rwandais.
Ils ont en outre lutté contre l’érosion sur une superficie de 221ha. Cette réalisation a été chiffrée à 221 millions de francs rwandais.
Les TIG constituent une « mise en place d’une forme de répression renforçant le processus de l’unité et de la réconciliation nationale tout en contribuant au développement économique du pays ».
20.779 personnes ont déjà été condamnées à ce genre de travaux par les tribunaux gacacas, selon le rapport, qui s’attend à une augmentation considérable de ce type de condamnation dans les prochains jours. Seuls 732 condamnés ont terminé leur peine.
« Le grand nombre de personnes condamnées aux TIG interpelle les intervenants à tous les niveaux à répondre par un soutien tout azimut aux projets de développement devant accueillir cette abondante main d’œuvre », indique le rapport.
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© Agence Hirondelle