L’ARMEE RWANDAISE ETAIT MAL ORGANISEE (REYNTJENS)

Arusha, 26 septembre 2007 (FH - BUTARE/ARMEE) - L’armée rwandaise en 1994 était mal organisée, mal entraînée et peu contrôlée, « c’était essentiellement de la chair à canon », a affirmé l’historien belge Filip Reyntjens en témoignant devant le tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).

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  Cette armée, qui comptait 8.000 hommes en 1990 avant l’attaque du FPR au nord du pays, en avait 40.000 en 1994, a rappelé Filip Rejntyens, témoin expert appelé pour appuyer la défense de Joseph Kanyabashi, l’ancien maire de Ngoma dans la prefecture de Butare. Il est jugé depuis avec cinq autres responsables de cette région.   « Le budget militaire qui était auparavant l’un des plus bas d’Afrique a lourdement pesé sur l’économie à partir de cette période », a expliqué Reyntjens. La croissance des effectifs a pesé un poids énorme aussi au niveau du commandement, a-t-il expliqué, citant le cas d’un sous lieutenant nommé chef de bataillon en l’absence d’officier susceptible d’occuper ce poste.   «Ces gens là n’étaient pas formés c’était essentiellement de la chair à canon qui ne pouvait pas faire le poids face à une excellente armée d’infanterie, qui faisait entre 30 et 40 kilomètres par jour avec armes et bagages», a-t-il expliqué     « Les militaires en permission rentraient chez eux avec leurs armes et leurs munitions ; leurs grenades » a-t-il décrit reconnaissant que cela avait donné lieu de de nombreuses exactions. Selon son rapport cité par un avocat, de nombreuses permissions étaient « officieuses » et le nombre de déserteurs était important.   PB/ER/GF   © Agence Hirondelle

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