Le parquet fédéral a par ailleurs confirmé, tout en refusant de les commenter, des informations parues le même jour dans le quotidien Le Soir selon lesquelles, pour la première fois, il compte retenir contre un prévenu rwandais en Belgique des incriminations pour crimes de génocide et viol. Ces qualifications s’ajoutent aux crimes d'atteinte au droit international humanitaire et crimes de guerre retenues contre les condamnés des trois précédents « procès Rwanda ». L’ancien banquier de 55 ans, détenu par la Belgique depuis 2004, a admis sa culpabilité. Il reconnaîtrait sa responsabilité dans la plupart des faits qui lui sont reprochés quant à son rôle pendant le génocide qui fit, selon l’ONU, quelque 800 000 morts, en majorité tutsi, entre le 6 avril et le 4 juillet 1994. Ephrem Nkezabera était alors président de la commission des Affaires économiques et des Finances au sein du comité national des Interahamwe et membre du Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND), le parti du président en 1994. La requête d’enquête complémentaire déposée vendredi matin porte sur des précisions concernant son rôle dans ses fonctions de cadre à la Banque commerciale du Rwanda. Elle a été déposée par Me Luc Walleyn, qui représente une des deux victimes parties civiles déjà constituées. La juge d’instruction Sylvania Verstreken doit répondre dans les quinze jours à cette demande. Qu’elle y donne droit ou qu’elle la refuse, avec alors possibilité pour la partie civile concernée de faire appel devant la chambre des mises en accusation, des sources judiciaires proches du dossier estiment peu probable qu’une nouvelle audience soit fixée avant le mois de décembre. Trois procès (en 2001, 2005 et 2007) liés au génocide rwandais et ayant abouti à des condamnations se sont déjà tenus en Belgique devant la cour d’assises de Bruxelles. BF/PB/GF © Agence Hirondelle
16.10.07 - RWANDA/BELGIQUE - NKEZABERA N'EST PAS ENCORE FIXE SUR SON SORT
Bruxelles, 16 octobre 2007 (FH) – La chambre du conseil belge a reporté sine die, vendredi dernier, suite à une demande d’enquête complémentaire, les plaidoiries et l’examen des charges à l’encontre d’Ephrem Nkezabera, ancien cadre des milices Interahamwe impliquées dans le génocide de 1994 au Rwanda.
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