Arsène Ntahobali, accusé d’avoir participé au génocide dans la ville de Butare a en effet dénoncé en chambre le fait que ses repas, apportés de la prison chaque midi, lui soient livrés dans un seul récipient. Ce mélange, a-t-il dit, lui donne la « nausée ». Cette demande a été soutenue et introduite par un de ses avocats canadiens venus de Montréal. Cette question a été examinée lors de plusieurs séances publiques marquées notamment par des incompréhensions et des malentendus dus à des traductions entre le francais et l'anglais, les deux langues du tribunal. Le directeur de la prison a été convoqué devant la chambre et a rappelé que ce genre de problèmes pouvait se régler sur place et non devant la Cour, ce qui a été admis. Ce débat, émaillé par des scènes de Vaudeville quand la mère de l’accusé, elle-même accusée, a prétendu apporter comme preuve devant la chambre le fameux contenant unique, a pris plusieurs heures au cours de la semaine. L'audience devrait reprendre lundi. Ce procès qui a commencé le 11 juin 2001 est le plus ancien qui se déroule devant le TPIR. Il regroupe Pauline Nyiramasuhuko, ancienne ministre de la famille, son fils, le fameux Arsène Ntahobali, responsable de milice présumé , deux anciens préfets et deux anciens maires. Tous plaident non coupable. L'avant dernier accusé est en train de présenter sa défense. Avant ce débat "gastronomique", les débats ont été marqué par des batailles de procédure, des interruptions, des suspensions, au gré des intérêts, divergents, des accusés emprisonnés depuis plus de 10 ans. Ce procès a déjà coûté plus de 30 millions de dollars (16,38 milliards de francs rwandais). Selon une source sure au sein du TPIR, en 2006 douze millions de dollars d’honoraires avaient déjà été versés à la défense. Mathématiquement, au regard des salaires publiés par les Nations Unies, le juge président a perçu depuis la première audience plus d’un million de dollars d’émoluments. Il est assisté par la juge Arlette Ramaroson (Madagascar) et Slomoy Bossa (Ouganda).En 2001, les juges avaient été mis en cause après avoir ri lors du contre-interrogatoire agressif et maladroit d’un témoin qui racontait son viol. Le principal "rieur", Winston Churchill Makutu (Lesotho) n’avait pas été reconduit dans ses fonctions. PB/GF © Agence Hirondelle
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