05.11.07 - BURUNDI/JUSTICE - «IL N'Y A PAS D'ETHNIE COUPABLE " (NKURUNZIZA)

  Bujumbura, 5 novembre 2007 (FH) – En lançant officiellement vendredi les travaux du Comité de pilotage (CP) en charge des consultations nationales sur la justice de transition au Burundi, le président Pierre Nkurunziza a invité ses compatriotes à ne pas tomber dans le piège de la globalisation ethnique ou régionale lorsqu’ils vont s’exprimer sur les crimes commis dans le pays depuis l’indépendance en 1962.  

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« Il n’y a pas d’ethnie coupable, il n’y a pas de région coupable, il faut que dorénavant l’individu qui a commis une violation des droits de l’homme soit poursuivi, sans culpabiliser sa famille, son ethnie ou sa région », a averti le président Nkurunziza.   « L’impact attendu de ces consultations nationales est qu’en définitive le peuple burundais, en particulier les victimes et les auteurs de crimes, puissent sortir de leur torpeur pour qu’ enfin la vérité sur les violences cycliques qui ont endeuillé notre pays puisse apparaître au grand jour », a-t-il poursuivi. Il a par ailleurs mis en garde toute personne qui essayera d’intimider, directement ou indirectement ceux qui veulent s’exprimer dans ces consultations.     L’Accord de paix d’Arusha (Tanzanie) d’août 2000 prévoit la mise sur pied d’un Tribunal spécial pour le Burundi (TS) et d’une Commission Vérité Réconciliation (CVR) qui enquêteront sur les crimes commis dans ce pays depuis plus quarante ans. Ils décideront ensuite d’engager ou non des poursuites judiciaires, en gardant à l’esprit la réconciliation d’un peuple déchiré par plusieurs décennies d’instabilité politique et sociale.   Aucune date n’a été fixée sur le début de fonctionnement de ces deux organes. Les remarques de la population, recueillies lors de la campagne de consultations du comité de pilotage, seront prises en compte. Ce comité est composé de six membres : deux représentants du gouvernement, deux de la société civile et deux de l’ONU. La campagne de consultations qu’il va mener devrait durer « environ six mois », selon un accord cadre conclu entre le gouvernement et l’ONU.   GA/PB/GF   © Agence Hirondelle