Dans un récent rapport sur le Burundi, Ban Ki-moon écrit : « aucun progrès n'a été accompli en ce qui concerne la mise en place des mécanismes de justice transitionnelle ».
Le numéro un de l'ONU note par par ailleurs que « le cabinet du président a récemment pris des mesures lui permettant de jouer un rôle excessivement important au sein du comité directeur tripartite, ce qui est considéré comme étant contraire à la lettre et à l'esprit de l'accord-cadre régissant son fonctionnement ».
Le comité directeur tripartite comprend des représentants du gouvernement, de la société civile et de l'ONU.
Le même rapport fait état du retard pris par le processus des consultations nationales, qui devaient initialement commencer début avril 2008 pour se terminer en juillet 2009.
« Les difficultés auxquelles doit faire face le comité directeur tripartite chargé des consultations nationales sur les mécanismes de justice transitionnelle, en particulier le non-respect, par ses membres burundais, des dispositions de l'accord-cadre régissant les travaux, sont également cause de vives préoccupations », poursuit le Secrétaire général.
« Des mesures correctives doivent être prises pour que le comité puisse s'acquitter de façon tangible des tâches qui lui ont été confiées », recommande-t-il.
« J'ai l'intention de présenter sous peu au Conseil de sécurité un rapport distinct (...), je formulerai des recommandations sur l'action de l'ONU en appui à la justice transitionnelle au Burundi », conclut-il.
Interrogé par l'agence Hirondelle, le porte-parole présidentiel, Léonidas Hatungimana, a déclaré : « nous analysons le rapport pour en faire le suivi ».
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