Poursuivi pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre, Ndindiliyimana qui plaide non coupable, se trouvait dans le box des témoins depuis lundi dernier.
« Nous devons, nous Africains, chercher des solutions à nos problèmes », a déclaré le général Ndindiliyimana, évoquant la récente crise au Kenya et les troubles en cours au Zimbabwe.
«Les Nations unies n'ont pas eu la chance d'accomplir leur mission » au Rwanda, pendant le génocide de 1994, a-t-il poursuivi. Une force de l'Onu sous le commandement du général canadien Roméo Dallaire était déployée dans ce petit pays africain pendant le génocide qui a fait 800 000 vicitmes, essentiellement parmi les Tutsis.
« Nous devons trouver une solution », a-t-il martelé, promettant d'apporter sa contribution pour son pays, le Rwanda.
Il a enfin appelé le TPIR à rechercher « la véritable justice », à s'efforcer de « découvrir la vérité ». Tout au long de son témoignage, il s'est présenté comme un homme neutre qui avait tout fait pour sauver des vies humaines pendant le génocide.
Il a indiqué qu'au lendemain du 6 avril 1994, la gendarmerie, essentiellement occupée à se défendre des attaques de la rébellion du Front patriotique rwandais (FPR), ne pouvait plus assurer la sécurité de la population.
Après cette déposition, la chambre devait entamer l'audition des témoins de la défense du major François-Xavier Nzuwonemeye, ancien commandant du bataillon d reconnaissance, même si l'ancien chef de la gendarmerie doit encore citer 2 ou trois témoins.
Sont également poursuivis dans cette affaire, le général Augustin Bizimungu, ancien chef d'Etat-major de l'armée, et le capitaine Innocent Sagahutu qui commandait un escadron au sein du bataillon de reconnaissance.
Le procès a débuté en septembre 2004. Les accusés sont détenus depuis 2000.
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