Avant cette nouvelle loi organique promulguée le mois dernier, les juridictions gacacas étaient compétentes pour tous les auteurs de crimes liés au génocide de 1994, exception faite des personnes accusées de viols et des planificateurs et superviseurs présumés du génocide.
Le nombre des auteurs présumés de ces crimes de viols qui devront être jugés dès le mois prochain se monte à 6.808 personnes, dont certains ne vivent pas au Rwanda, a indiqué Izuba, citant la secrétaire exécutive du Service national des juridictions gacacas (SNJG), Mme Domitilla Mukantaganzwa.
« Leurs procès se dérouleront à huis clos » en vue de protéger les victimes, a poursuivi ce journal progouvernemental citant une conférence de presse de Mme Mukantaganzwa.
La nouvelle loi organique prévoit des sanctions allant d'un an à trois ans d'emprisonnement pour quiconque aura violé le secret d'une telle audience à huis clos, a ajouté ce journal publié en langue rwandaise.
Inspirées des anciennes assemblées villageoises lors desquelles les sages du village réglaient des différends, assis sur le gazon (gacaca, en langue rwandaise), les gacacas ne sont pas animées par des magistrats professionnels mais par des personnes élues au sein de la communauté sur la base du seul critère d'intégrité.
Mme Mukantaganzwa a indiqué que "les intègres" qui vont juger les crimes de viol ont été choisis parmi les meilleurs juges gacacas et qu'ils ont ensuite suivi une formation pour être mieux outillés.
SRE/ER/GF
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