« Je n'ai jamais appris cela », a déclaré Uwizeyimana, en soulignant qu'il était resté lui-même hospitalisé au CHK, du 13 au 19 avril 1994, après avoir été blessé sur le front alors qu'il tentait de contenir l'avancée des anciens rebelles du Front patriotique rwandais (FPR, actuellement au pouvoir).
« J'ai quitté le CHK parce que les obus tombaient sur l'hôpital », a ajouté le lieutenant qui était cité à la barre par le capitaine Innocent Sagahutu, ancien commandant d'un escadron du bataillon de reconnaissance.
Au terme de l'audition de cet ancien officier qui vit actuellement au Congo-Brazzaville, le procès a été reporté à lundi prochain, faute de témoins sur place. Interrogé par le président Asoka da Silva, l'avocat de Sagahutu, Me Fabien Segatwa, a mis en cause le greffe du TPIR à qui il avait remis la liste de ses témoins et l'ordre dans lequel il entendait les faire comparaître. « La gestion des hommes pose problème », a dit le défenseur.
Le capitaine Sagahutu est jugé avec l'ancien commandant du bataillon de reconnaissance, le major François-Xavier Nzuwonemeye, l'ancien chef d'Etat-major de l'armée, le général Augustin Bizimungu et l'ancien patron de la gendarmerie, le général Augustin Ndindiliyimana.
Inculpés de crimes de génocide, de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre, les quatre officiers plaident non coupables. Ils sont détenus depuis 6 et 8 ans. Leur procès a démarré en septembre 2004 et le capitaine est le dernier à citer ses témoins
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